SOUVENIR FRANÇAIS SAVOIE

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Manifestations SF 73

Manifestations SF 73

Conférences SF 73

Conférences SF 73

CHAMBERY - 7 MAI 2018

Cérémonie commémorant l’Armistice du 8 mai 1845

 devant la stèle du Maréchal Jean de Lattre de Tassigny

Exposition Rhin et Danube à l’Hôtel de Ville de Chambéry

Etaient présentes : les autorités civiles et militaires, dont monsieur Dantin, maire de Chambéry, Jean-Noël Parpillon délégué général du Souvenir Français de Savoie, accompagnés de 14 porte-drapeaux, dont ceux de l’association Rhin et Danube (Albertville, Chambéry, Ugine et Aix-les-Bains).

Après avoir résumé l’épisode historique et déterminant de la Première Armée Française, commandée par le général de Lattre de Tassigny (devenu à titre posthume, Maréchal de France) à partir du débarquement de Provence (opération Dragoon) le 15 août 1944, Jean-Noël Parpillon invita tous les participants à se rendre en procession, drapeaux en tête, jusqu’à l’Hôtel de Ville, pour l’inauguration de l’exposition RHIN et DANUBE sise dans ses murs solennels.

Réalisée par une commission de la Délégation Générale du Souvenir Français de Savoie : Mme Edith Sardella, Mrs Patrice Berthaud, Pierre Kraichette, Jean-Noël Parpillon, Jean-Yves Sardella, René Springolo.

L’exposition est visible du 2 au 24 mai, horaires d’ouverture de la mairie.

CONFÉRENCE DE JEAN-OLIVIER VIOUT

Président de l’Académie des Sciences, Belles Lettres et Arts de Savoie

LE PROCÈS ET L’ÉVASION DE JEAN DE LATTRE DE TASSIGNY

Dans le salon historique des délibérations de l’Hôtel de Ville de Chambéry, devant un auditoire des plus attentif, Jean-Olivier Viout présenta avec verve, un chapitre peu connu de Jean de Lattre de Tassigny : son procès et son évasion de la prison de Riom.

LES FAITS

Alors qu’a débuté le débarquement allié sur les côtes du Maroc et de l’Algérie et qu’il pressent l’invasion allemande en zone libre, le chef d’état-major de l’armée de Vichy, secrètement acquis à la Résistance, donne l’ordre aux unités de quitter leurs garnisons et de se regrouper afin d’organiser la résistance à l’envahisseur. Aussitôt après avoir appris le franchissement de la ligne de démarcation, en exécution de l’ordre qu’il vient de recevoir, De Lattre ordonne à son tour, le 11 novembre au matin, le mouvement de ses troupes en direction du massif des Corbières. Une heure seulement après, des instructions inverses parviennent de Vichy : ordre est donné, au contraire aux unités de se maintenir dans leurs casernements. De Lattre décide de passer outre et quitte Montpellier, accompagné de ses plus proches collaborateurs.

Ce 11 novembre 1942, la Wehrmacht envahit la zone sud et viole ainsi les clauses de l'armistice, de Lattre s'estime alors délié de sa fidélité au régime. Malgré l'ordre du général Bridoux, secrétaire d'Etat à la Guerre, de rester dans les casernes et de n'opposer aucune résistance aux Allemands, le général de Lattre n'en tient pas compte et prend le large.

En pleine nuit, à proximité de la localité de Saint Pons où il s’attendait à retrouver partie de ses troupes, De Lattre est interpellé. Il comprend que ses instructions n’ont pas été respectées. Il est aussitôt arrêté et ordre est donné par le secrétaire d’Etat à la Guerre au commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Toulouse d’informer à son encontre des chefs d’abandon de poste et de tentative de trahison

 ARRESTATION ET ÉVASION 1942 1943

Il sera rejoint par 150 élèves de l'Ecole de cadres antichars et quelques officiers. L'Armée d'armistice qui, dit-on, rêvait de revanche, ne bouge pas. Cependant, le général Bonnet de la Tour, l'adjoint direct du général de Lattre prévient ses supérieurs à Vichy de la dissidence de son chef. L'alerte est donnée ! Les "déserteurs" … les "rebelles" n'iront pas loin. Ils seront arrêtés et jetés en prison.

 LE PROCÈS

Pour juger de Lattre, le gouvernement de Vichy - qui ne manque pas d'imagination en matière de répression - crée une nouvelle juridiction : le Tribunal d'Etat. La présidence en est confiée à Joseph Darnand, patron de la Milice et promu depuis peu Secrétaire-général au maintien de l’ordre. Le procès se déroule à Lyon. Inculpé pour abandon de poste, le général de Lattre est condamné à dix ans de prison. Incarcéré à la prison de Riom,  avec l'aide de son fils et de son épouse, il s'en évadera le 3 septembre 1943 et rejoindra Londres, puis Alger où il prendra le commandement de l'Armée B (future Première Armée française qui débarquera en Provence).

N'ayant pu reprendre le fugitif, le gouvernement de Pétain, au comble de la fureur, fera arrêter les gendarmes, gardes mobiles et gardiens de la prison de Riom pour leur manque de vigilance.