Les Comités  du Souvenir Français Savoie

Commémoration 73ème anniversaire de la Libération

LA CHAVANNE

Plaque de Guy GELLON fusillé par les nazis le 25 août 1944

La cérémonie s’est déroulée sous l’égide du SOUVENIR FRANÇAIS – Comité de Montmélian, en présence de monsieur Deschamps-Berger, maire, d’une délégation du  Conseil Municipal Jeunes, du président du comité SF, Ghislain Garlatti, du Délégué Général du Souvenir Français de Savoie, Jean-Noël Parpillon et d’un public attentif.

HISTORIQUE

En ces premières heures de cette journée du 25 août 1944, tout paraît calme en cette commune de LA CHAVANNE, libérée depuis la veille. Pour fêter cet heureux évènement, un jeune réfractaire au S.T.O., s'apprête à hisser un drapeau tricolore à la cime d'un sapin à l'entrée du village. Soudain, un groupe ennemi constitué de 4 sidecars puissamment armés, arrivant de BOURGNEUF, atteint LA CHAVANNE. II est un peu plus de six heures. Stoppant place de l'église, les Allemands incendient immédiatement la grange jouxtant la maison d'habitation en face de la place, immeubles appartenant à François DULLIN, probablement dénoncé pour avoir aidé des résistants. Dans la maison, outre le propriétaire, son épouse et leur fils de 14 ans, se trouvent Joseph EXCOFFON (frère de Mme DULLIN) sa femme et leurs trois enfants qui se sont réfugiés ici car se sentant trop exposés dans leur village de GALLOUX où se déroulent fréquemment, proximité des accrochages entre F.F.I. et troupes allemandes en retraite. Il y a également là, Guy GELLON, jeune résistant de 19 ans, venu chercher du lait dans cette ferme pour le ravitaillement de ses camarades.

L'incendie provoqué se propageant rapidement, la famille EXCOFFON quitte alors les lieux, sans être inquiétée. Guy GELLON, jugeant que sa présence risque d'entraîner des représailles, décide de s'enfuir. Après avoir abandonné son arme dans la grange en feu, il saute par une ouverture espérant gagner les bois proches. Il est aussitôt abattu par les Allemands. François DULLIN, sa femme et leur fils, n'ont d'autre ressource que de quitter à leur tour la maison. Ils échappent miraculeusement aux tirs ennemis avant de disparaître dans les champs. C’est alors que Joseph EXCOFFON revient sur ses pas pour délivrer son cheval risquant de périr dans l'incendie. Il est aussitôt capturé par les Allemands rendus probablement plus excités encore après la fuite des maîtres des lieux Prenant aussitôt le chemin du retour, les ennemis emmènent leur prisonnier dans un de leurs véhicules. Joseph EXCOFFON sera fusillé le jour même à BOURGNEUF. Il avait 37 ans.

 

ONACVG - Mémoires de Savoie de – Commission Départementale de l’Information Historique de la Paix (1992)