Hommage au général Paul ODDO, Compagnon de la Libération
Ce 3 juillet 2021, les membre de la délégation Générale du Souvenir Français de Savoie, Mmes Edith Sardella, Trésorière, Arlette Routin, secrétaire, Jean-Yves Sardella, François Rieu, délégués généraux de Savoie et Mr Patrick Lecuppre, directeur de l’ONACVG, étaient présents à Sainte-Foy-Tarentaise, afin de rendre hommage et de se recueillir, en présence de sa famille, sur la tombe d’un de ces hommes qui n’hésitèrent pas à s’engager dans un combat, dont le contexte était des plus incertain. Si ce ne fut l’Appel du 18 juin.
Le général Paul ODDO…
Né le 24 novembre 1917 à Marseille
Compagnon de la Libération par décret du 17 Avril 1944
Inhumé à Sainte-Foy-Tarentaise (Savoie).
Il intègre l'Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr en 1937 (promotion "Marne et Verdun") et en sort sous-lieutenant de cavalerie en 1939.Affecté au 15è Régiment de Dragons Portés, il prendra part à la campagne de France à la tête d'un peloton de chars légers du 1er Régiment de Cuirassiers. Il est blessé le 11 mai 1940 en Belgique. Il sert, après l'armistice, au 12è Cuirassiers à Orange mais, refusant la défaite, il est muté à sa demande aux Troupes du Levant en novembre 1940. Il rejoindra les Forces Françaises Libres en mai 1941, avec les troupes du colonel Collet. Muté aux Spahis en septembre 1941, promu lieutenant, il participera, aux campagnes de Libye, d'Egypte et de Tunisie avec le Groupe de Reconnaissance de Corps d'Armée (GRCA), puis avec le 1e Régiment de Marche de Spahis Marocains.
Il se distinguera particulièrement en Tunisie et notamment lors des combats de l'Oued Gragour en mars 1943 et du Djebel Fadeloum en avril 1943 avec la Force Leclerc. Il rejoindra ensuite la 2è DB du général Leclerc alors en formation à Temara au Maroc et, après un séjour en Angleterre, débarquera en Normandie le 1er août 1944. Il prend part à tous les combats de la 2è DB sur le territoire national. Il sera blessé une deuxième fois en Alsace, à Sélestat, le 27 décembre 1944. Il termine la guerre avec le grade de capitaine et est nommé aide de camp du général de Gaulle puis du général Juin.
Affecté en Grande-Bretagne, il suit les cours de l'École de Guerre britannique en 1948. De 1949 à 1952, il est au Bureau Militaire de Standardisation de l'OTAN à Londres. Promu chef d'escadron, il suit, de retour en France, de 1953 à 1955, les stages de l'École de Guerre. Il prend part à l'expédition de Suez en 1956.
Paul Oddo sert ensuite en Algérie où il est affecté, en 1957, à l'État-Major de la 7è Division. Promu lieutenant-colonel en 1958, il commande le 24è Régiment de Dragons dans le Nord Constantinois.
En 1959 il prend la tête du 4è Régiment de Hussards. Il est très grièvement blessé par l'explosion d'une mine en juillet 1960 à la frontière tunisienne. Rapatrié en métropole, il subit de nombreuses opérations chirurgicales.
Rétabli, il est affecté au SHAPE, au Bureau des Plans, avec le grade de colonel, à Rocquencourt, de 1962 à 1964. De 1964 à 1967, il est sous-chef d'État-major des Forces Françaises en Allemagne.
Après avoir suivi les cours du Centre des Hautes Études Militaires et de l'Institut de Défense Nationale, il est nommé général de Brigade en 1969 et exerce les fonctions de général adjoint de la 7è Division à Mulhouse.
Commandant la 71è Division Militaire à Marseille de 1971 à 1973, il est promu au grade de général de Division. Il est ensuite nommé adjoint au général gouverneur militaire à Metz en 1974.
De 1974 à 1977, il est inspecteur de l'Arme Blindée Cavalerie avec le grade de général de corps d'armée et membre du Conseil Supérieur de l'Armée de Terre.
Il est versé dans la réserve en 1977.
Le général Paul Oddo est également président de l'Union des Blessés de la Face, membre du Conseil Supérieur de l'Équitation et Président d'Honneur des Anciens du 1e RMSM.
Il est décédé le 21 mars 2000 à Paris. Il a été inhumé à Sainte Foy Tarentaise.
N’oublions jamais l’engagement de cette cohorte de braves que sont les Compagnons de la Libération, et qui sont représentatifs de ces françaisqui choisirent la lutte plutôt que l’attente et la soumission…