Les Saisies - Exposition - Colloque
La délégation générale du Souvenir Français de Savoie est partenaire de l'Association Le Grand Parachutage pour l'organisation de ces 4 jours aux Saisies.
Exposition Salle Cristal, Place Jean Berthod
Horaires d'ouverture : samedi 29 juillet de 14h à 18h00
de dimanche 30 juillet à mardi 1er août de 10h00 à 18h00
Samedi 29 juillet
Dans le cadre de la 79eme commémoration du parachutage du 1er août 1944 au Col des Saisies,
L’association le Grand Parachutage a le plaisir de vous inviter à l’inauguration de l’exposition :
« LA RÉSISTANCE, LES PARACHUTAGES ET LES SERVICES SPÉCIAUX ALLIÉS (BCRA, SOE ET OSS) »
Le Samedi 29 juillet 2023 à 17h00
Salle Cristal Place Berthod
Les Saisies – 73620 Hauteluce
Au programme : visite guidée de l’expo, discours et verre de l’amitié.
18h00 : La Résistance en Beaufortain par Pascal Meunier
Auteur de deux ouvrages consacrés à l'histoire de la Station des Saisies, Pascal Meunier présente l'organisation et la réalité de la résistance dans le Beaufortain au travers des nombreux témoignages qu'il a pu recueillir lors de ses travaux de recherche.
Dimanche 30 juillet 2023
16h30 « Le SOE (Special Operation Executive) » soit les services secrets anglais par Nathalie Genet-Rouffiac.
Le 19 juillet 1940, Winston Churchill crée le S.O.E.
Dans le bref mémorandum rédigé de sa main qu’il adresse à son Cabinet de Guerre, il précise que S.O.E. devra « coordonner toutes les actions qui seront désormais entreprises contre l’ennemi sur le continent par le moyen de la subversion et du sabotage ».
L’implication et les résultats du SOE contre le nazisme s’étendent de l’ensemble de l’Europe occupée en passant par les Balkans et la Grèce jusqu’à l’Extrême-Orient face à l’ennemi japonais.
Le SOE va ainsi construire le combat clandestin qui permettra à la Résistance de se développer, d’agir en coordination avec les alliés et enfin de se transformer en troupes armées.
Archiviste-paléographe, ancien élève de l’école nationale du patrimoine, docteur en histoire et conservateur général, Nathalie Genet-Rouffiac, dirige le Service Historique de la Défense depuis avril 2021.
Elle a supervisé le traitement et l’ouverture au public des 600 000 dossiers d’attribution du statut de résistants au Service historique de la Défense (SHD) à Vincennes, ainsi que des dossiers des morts pour la France, prisonniers de guerre et déportés internés résistants au SHD à Caen.
18h00 « Les Missions Union » (Savoie, Isère et Drome) par Jean-Louis Perquin
La mission Union, est la première mission interalliée comprenant un Français, un Américain et un Britannique envoyé en France occupée, elle a pour objectif d’évaluer la situation en Savoie, Isère et Drome (Vercors).
Le britannique H. Thackthwaite (Procureur), l’américain Peter Ortiz (Chambellan) et le radio français Camille Monnier (Magyar, tué en mai 1944 à Saint Marcellin) sont parachutés par un Halifax dans la nuit du 6 au 7 janvier 1944 sur le terrain Agonie, près de Saint-Nazaire-en-Royans, tout près du Vercors.
Le chef de la mission, le lieutenant-colonel Pierre Fourcaud (Sphère, compagnon de la Libération) est déposé par avion le 8 février sur le terrain « Orion » dans le Jura. Héros de la France Libre, Sphère a déjà accompli deux missions clandestines en France. Arrêté et blessé, le 20 mai 1944, lors d’une réunion clandestine à Albertville, il s’évade de l’hôpital de la Croix-Rousse à Lyon le 19 juin et parvient à regagner Londres par l’Espagne début août 1944.
Chambellan a effectué ses études en France puis a combattu dans la Légion Etrangère. Rentré aux Etats-Unis, suite à Pearl Harbor, il s’engage dans le Corps des Marines puis l’OSS. C'est un cow-boy qui exécute de nombreuses actions d’éclats dont certaines en uniforme américain ! Activement recherché, Londres le rappelle début mai et après un court séjour en Savoie il part en disant : « Je reviendrai le jour J ». Il est à Barcelone le 24 mai et arrive en Angleterre le 4 juin.
Procureur va s'occuper particulièrement de la Savoie. Professeur diplômé d’Oxford, il parle un français sans accent. Il passe par Albertville, couche à l'Hôtel Million, important relais de la Résistance, puis se dirige vers la Moyenne Tarentaise. Rappelé à Londres, il est exfiltré par avion le 3 mai 1944 sur le terrain « Aigle » près de Macon. A plusieurs occasions lui et Ortiz ont revêtus leur uniforme pour visiter des maquis et ont ainsi étés les premiers officiers de liaison alliés en uniforme en France depuis 1940.
La mission UNION II est parachutée le 1er août 1944 au col des Saisies, Chambellan est de retour avec 6 autres américains.
Une troisième mission « UNION III » est parachutée le 12 août 1944 sur DZ Assurance près de Seyne les Alpes. Les 7 hommes sont accompagnés d’une équipe Jedburgh « Ephedrine » qui a pour mission de stimuler et supporter les actions de guérilla en Maurienne.
Albertvillois et fils de résistant, Jean-Louis Perquin a effectué une carrière militaire au sein des troupes aéroportées et des troupes de montagne. Son passé familial et son métier l’ont tout naturellement conduit à effectuer des recherches sur les opérations clandestines liées à la Libération, il s’est alors signalé par la parution d’articles et d’ouvrages remarqués sur cette guerre de l’ombre livrée par les agents spéciaux alliés parachutés en France occupée. Grace à sa documentation personnelle et surtout grâce à l’amitié des vétérans et la proximité avec de nombreux conservateurs de musées à travers toute l’Europe, il est désormais un spécialiste reconnu en ce qui concerne les opérations aériennes clandestines livrées depuis l’Angleterre puis l’Afrique du Nord.
19h30 Le réseau Sussex par Dominique Soulier
Le Plan Sussex est une mission tripartite franco américano britannique ultra secrète voulue par l’état-major du Général Eisenhower en prévision de l’opération « Overlord » et pour les opérations de libération de la France.
120 hommes et femmes tous Français sont recrutés pour exécuter un plan audacieux qui vise à parachuter dès le début février 44 et jusqu’à la libération complète de la France des équipes de deux agents en civil (un observateur et un radio) derrière les lignes ennemies. Leurs missions, s’infiltrer et renseigner 24h/24h l’état-major allié S.H.A.E.F. (Suprême Headquarter Allied Expeditionary Forces) sur l’ordre de bataille allemand.
Dominique Soulier, fils d’un agent du BCRA (Bureau Central de Renseignement et d’Action) radio du plan Sussex, se passionne depuis plus de 30 ans pour cette histoire méconnue. A ce titre il rencontre un grand nombre d’agents et collecte un grand nombre de souvenirs et de nombreuses informations totalement inédites sur ces opérations spéciales, les Plans Sussex & Proust.
Lundi 31 juillet
17h00 "Les Compagnons de la Libération de Savoie " par Jean-Yves Sardella, artiste, historien-conférencier, est membre du Souvenir Français et de l'Académie de Savoie.
Crée le 16 novembre 1940 par le général de Gaulle, l’ordre de la Libération est destiné à récompenser « les personnes ou les collectivités militaires et civiles qui se seront signalées dans l'œuvre de la libération de la France et de son Empire ».
Cette « chevalerie exceptionnelle créée au moment le plus grave de l'histoire de France », n’est donc pas une simple décoration. Elle peut être comparée à certains ordres de chevalerie médiévaux et, en particulier, à l’ordre de Saint-Michel, fondé par Louis XI en 1469 pour encourager ses vassaux à le rejoindre et à l'assister dans sa lutte contre le duc de Bourgogne Charles Le Téméraire, lui-même grand-maître de l’ordre de la Toison d’or.
Le professeur de droit René Cassin (CL) propose que ses membres portent le titre de « compagnons de la Libération » plutôt que celui, prévu à l’origine, de « croisés de la Libération ». L’étymologie du mot compagnon (celui avec qui on partage le pain) évoque la cohésion et renforce le caractère égalitaire d’un Ordre qui ne comprend qu’un seul grade. Son insigne est la croix de la Libération. Elle est formée d’un écu de bronze qui porte, à l’avers, un glaive (allégorie du combat) surchargé d’une croix de Lorraine (symbole de la France libre) et, au revers, la devise Patriam servando victoriam tulit (En servant la Patrie il a remporté la victoire) directement inspirée à la demande du Général de la dernière phrase de son Manifeste de Brazzaville. De Gaulle décide également des couleurs du ruban qui mêle le noir du deuil (de la Patrie) au vert de l’espérance (de la victoire). Enfin, la croix de la Libération prend place au plus haut rang protocolaire, après la Légion d’honneur et avant la Médaille militaire.
1 038 personnes, cinq communes, (Paris, Île-de-Sein, Nantes, Grenoble et Vassieux-en-Vercors) sont compagnons de la Libération. Parmi eux 6 femmes et 18 unités militaires.
Un peu plus de 700 Compagnons ont survécu à la guerre. 270 sont nommés à titre posthume. 50, déjà Compagnons, sont morts au combat ou en service commandé avant la fin de la guerre.
Presque les trois-quarts des Compagnons de la Libération sont issus des rangs de la France libre et un quart des rangs de la Résistance intérieure.
La Savoie compte 13 Compagnons dont 10 sont inhumés en Savoie et trois, hors département.
18h30 Conférence dinatoire « Vie et Mort du capitaine Bulle » par la famille Bulle-Dodanne
Le chef de bataillon Jean Bulle est un militaire et résistant français, né le 8 septembre 1913 à Pontarlier. Figure emblématique des Chasseurs Alpins, il s’est particulièrement signalé par son engagement livré lors du combat qu’il mène à la tête de sa section d’éclaireurs skieurs au col de l'Enclave le 22 juin 1940.
Démobilisé, Jean Bulle rejoint la résistance, le 1er août 1943, il est nommé chef militaire du secteur III de Savoie (Albertville) au sein de région R1. Prenant le pseudonyme de "Dubois", il rencontre les chefs locaux et les résistants déjà en place, prend en main l'organisation et effectue un bilan des hommes et des armes et commence dès lors à réfléchir à des parachutages.
Le 1er août 1944 un parachutage massif de jour au col des Saisies permet à Bulle d'armer 3000 hommes
Alors qu’il négocie la libération de la ville d’Albertville, le capitaine Bulle est lâchement abattu le 20 août 1944.
Réservation/ Inscription : 20 €/pers - Enf -12ans : 10€ sur place ou https://urlz.fr/mxMf
Mardi 1er août
14h00 « Les Opérateurs radio clandestins pendant la seconde guerre mondiale » par Didier Clarençon.
Les transmissions radio clandestines furent un enjeu majeur pour les Alliés pendant la Seconde Guerre Mondiale : il était en effet vital de pouvoir communiquer avec la Résistance dans l’Europe occupée afin de recevoir des renseignements sur les forces allemandes et de préparer des opérations de parachutage ou de sabotage.
Des opérateurs radio furent spécialement formés et entraînés pour cette mission, du matériel de transmission adapté fut inventé, et des procédures de transmission complexes furent élaborées.
Particulièrement exposés, ces opérateurs radio payèrent un lourd tribut : en 1942 le pourcentage des pertes était de 80% ; il chuta à 15% à la fin de la guerre, grâce à l’adoption de mesures de sécurité strictes afin de compliquer la tâche des services d’écoute allemands.
Ancien médecin militaire et chercheur du Service de Santé des Armées, Didier Clarençon travaille depuis de nombreuses années sur le parcours des opérateurs radio clandestins. Radioamateur et passionné d’Histoire, son expertise dans le domaine du matériel de transmission, des procédures radio, et des techniques de codage lui permet une approche complète et originale de ce sujet.
15h30 « Le parachutage des Saisies, opération Buick, 1er août 1944 » par Jean-Louis Perquin
Dès 1940 des escadrilles spéciales sont constituées en Angleterre puis en Afrique du nord afin de soutenir la Résistance en Europe occupée.
L’incroyable recrudescence des opérations de parachutage dans la deuxième moitié de la guerre est associée à l’entrée en guerre des États-Unis. L’apport de leur énorme potentiel industriel, couplés aux opérations effectuées depuis l’Afrique du Nord, changent considérablement la donne.
La genèse de l’armement des maquis, en particulier lors des parachutages massifs sur les Alpes du Nord, la nuit du 10 au mars 1944 puis de jour lors de l’été 1944 est abordée sous un angle nouveau, renouvelé par l’accès aux ressources documentaires inédites en France et à l’étranger.
Le parachutage de jour du 1er août 1944 au col des Saisies en Savoie permet d’armer l’Armée secrète du Beaufortain et de la basse Tarentaise. En effet lors de l’Opération Buick, 76 B17 de la 8ème US AF larguent 7 parachutistes américains de la mission UNION II et 899 containers sur la DZ Ebonite aux Saisies.
JOURNEES EUROPEENNES DU PATRIMOINE 18-19-20 SEPTEMBRE
2020 ANNEE CHARLES DE GAULLE
FRANCIN (SAVOIE)
Hommage à Elisabeth de Miribel, secrétaire du Général De Gaulle (1940-1942)
En ouverture, vendredi 18 septembre 19 heures, salle polyvalente de Francin
Intervention de monsieur Hervé Gaymard,
président de la Fondation Charles de Gaulle
A l’occasion de l’année Charles De Gaulle, dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, la Délégation Générale du Souvenir Français de Savoie en partenariat avec l’association « Les Voies de notre Histoire » de Francin (Savoie), nous avons voulu rendre hommage à Elisabeth Copin de Miribel qui a « tapé » « l’appel » du général de Gaulle, avant qu’il ne s’adresse aux français ce 18 juin 1940.
En effet, parmi les maisons bourgeoises de Francin, se trouve le château de Beauregard. Propriété de la famille Copin de Miribel. Cette famille compte de nombreux militaires de renom. Elisabeth Copin de Miribel est la cousine de l’actuelle propriétaire. Elisabeth, sera ainsi la secrétaire particulière du Général de Gaulle.
En raison de la crise sanitaire, cette commémoration est reportée en 2021.
Commémoration du 80ème anniversaire de la Bataille des Alpes
Pour commémorer le 80e anniversaire de la Bataille des Alpes de juin 1940, Valloire Patrimoine et Culture organise, les 11 et 12 juillet 2020, au fort du Télégraphe, un week-end historique.
Reconstitution historique
Le fort sera remis en configuration de 1940, avec la présence d’une centaine de personnes en uniformes français et italiens. Elles feront revivre l’ouvrage comme en juin 1940 avec des reconstitutions à l’infirmerie, la boulangerie, la chambre du commandant, le poste de commandement. Différents lieux seront animés, comme l’entrée, les remparts, la cours et l’observatoire ainsi les alentours du fort.
Des véhicules militaires français de 1940 (camions, side-cars, véhicule tout terrain) seront présentés au public entre le col et le fort.
Cérémonies et prises d’armes
Des prises d’armes ponctueront le weekend avec comme point d’orgue celle du dimanche matin à Valloire avec la présence souhaitée du Président du Conseil Général, conseillés départementaux, les députés, maires….
Elle commémorera l’événement le plus important et marquant de la seconde guerre mondiale en Savoie. Cette bataille oppose dans notre département 50 000 Italiens à 15 000 Français, entrainant la mort de plus de 400 soldats.
La victoire française empêche l’occupation de la Savoie par l’Italie, servant ainsi de lieu d’accueil aux réfugiés, de cantonnement de l’armée d’armistice et donc de creuset de la résistance.