Les Comités  du Souvenir Français Savoie

Les actions du Comité Combe de Savoie

Commémoration du massacre des Frassses du 18 avril 1944

Cérémonie du souvenir avec 120 jeunes du SNU

En présence de madame Sarah El Haïri secrétaire d’Etat chargée de la Jeunesse et du Service National Universel

« C’est la liberté qui les a tous guidés dans leur dévouement et dans leur foi en la Libération. »

La cérémonie à l’occasion du 79è anniversaire du massacre des Frasses, commune de St Pierre d’Albigny (Savoie) s’est déroulée ce mardi 18 avril 2023, en présence de madame Sarah El Haïri, secrétaire d’État chargée de la Jeunesse et du Service National Universel, des autorités civiles et militaires et de 120 jeunes du centre SNU des Bauges.

Effectuant leur séjour de cohésion au centre d’Aillon-le-Jeune, ces derniers ont notamment entonné a cappella l’hymne national au cours de la cérémonie qui a eu lieu au pied des Bauges.

Madame Sarah El Haïri était aussi en Savoie pour rencontrer des cadets de la gendarmerie, à Bassens.

Sous la houlette du comité de la Combe de Savoie du Souvenir français présidé par Roland Magdinier, le 79è anniversaire du massacre des Frasses, une des pages de l’histoire de la Résistance en Savoie, a connu une résonance nationale.

Dans la salle polyvalente de Saint-Pierre-d’Albigny, à l’occasion de l’inauguration du « Printemps des mémoires », manifestation organisée chaque année, par le comité de la Combe de Savoie du Souvenir Français et son président Roland Magdinier, madame Sarah El Haïry s’est entretenue avec une trentaine de jeunes filles et garçons, soucieuse de connaître leurs motivations et leurs parcours. Ce fut l’occasion de revenir sur l’objectif et l’intérêt du Service National Universel, indiscutable selon elle. Initiative lancée en 2019 (environ 800 000 jeunes par an), ce dispositif vise à « impliquer la jeunesse française dans la vie de la Nation ».

A l’issue de l’inauguration du « Printemps des mémoires », et dans le cadre de l’année Jean Moulin (1943) Frédéric Mareschal, délégué général du Souvenir Français de Savoie, a remis à madame El Haïry, l’ouvrage « Jean Moulin en Savoie » (1922-1930 – Chambéry – Albertville - 2016) réalisé par Jean-Olivier Viout de l’Académie des Sciences, Belles lettres et Arts de Savoie et président du conseil d'orientation du mémorial national de la prison de Montluc. Au cours de cette journée, trois expositions furent présentées : « 100 ans au service du monde combattants », par madame Claire Koch-Crousier, directrice de l’ONaCVG Savoie, « Raconte-moi le Souvenir Français », par Frédéric Mareschal,  et « Jean Moulin, une vie d’engagement » par Jean-Yves Sardella, délégué général adjoint duSouvenir Français de Savoie.  De même plusieurs stands furent présentés, dont celui des Chasseurs alpins et des anciens combattants cheminots.

Riche et belle journée emplie d’émotions.

Pour l’Histoire : Sur les hauteurs de Saint-Jean-de-la-Porte au-dessous du col de la Sciaz, le chalet d’alpage des Frasses, propriété de la famille Ginolin, abritait des résistants. Le 18 avril 1944, sur dénonciation, un détachement allemand surprend les jeunes maquisards au chalet des Frasses. « Ils seront massacrés puis fusillés. Le chalet est incendié. Seul Kibleur sera emmené vivant à Chambéry car les Allemands pensaient que c’était lui le chef. Affreusement torturé, il sera fusillé le 8 juin au pont des Anglais sous Cruet. » Le 19 avril 1944, les gendarmes de Saint-Pierre et des jeunes du hameau des Garniers se rendirent au chalet des Frasses où ils découvrirent un spectacle d’horreur. « Ils auront du mal à se saisir de ces corps massacrés pour les mettre d’abord sur une bâche et les glisser jusqu’au sentier », poursuit le narrateur.

Malgré la menace de représailles, quatre des jeunes qui avaient descendu les corps assistèrent à leur mise au tombeau dans le cimetière saint-pierrain. Né à Paris, Roland Hansen avait 19 ans, le Chambérien Jean Gonin, 18 ans. Les Parisiens, Philippe Monsaingeon, 24 ans, officier d’active et son frère Emmanuel, 23 ans officier de réserve, avaient pour mission d’organiser le maquis des Bauges. Raymond Gasc, 19 ans, enfant de troupe de Tulle était sapeur-pompier et François Gayet, 20 ans, pompier de Paris.