Les Comités  du Souvenir Français Savoie

CONGRÈS DÉPARTEMENTAL 2019

DU SOUVENIR FRANÇAIS DE SAVOIE   

A ÉCOLE-EN-BAUGES

Le congrès départemental du Souvenir Français de Savoie s’est tenu le 5 octobre 2019, à Ecole en Bauges. Commune qui connut des heures tragiques le 6 juillet 1944. Le délégué général, Frédéric Mareschal, accompagné du bureau de la Délégation Générale remerciait l’assemblée : adhérents, présidents de comités ainsi que madame la maire, Annick Bonniez, pour son accueil, la présidente du comité des Bauges, Nicole Guéry, madame Laurence Thibault vice-présidente du Conseil d’Administration, représentant le président général du Souvenir Français, Serge Barcellini, madame Cécile Cléry-Barraud, directrice départementale de l’ONACVG. Etaient présents : madame Marie-Josèphe Schaeffer, présidente des Amis de la gendarmerie pour la Savoie et monsieur Paul Casiez, président des Anciens Combattants des Bauges. Frédéric Mareschal fit un compte rendu des évènements 2018-2019 : Les cérémonies et en particulier celles du Centenaire de l’Armistice 1918-2018 à Chambéry, l’inauguration, en avril de la plaque du général Jean Vallette d’Osia, à Challes les Eaux, dépôt en juin, d’une plaque au cimetière Sarde de l’Esseillon en Mémoire des soldats morts en 1859. Il aborda le congrès national à Mulhouse des 27 et 28 septembre dernier. Il rappela les objectifs du Souvenir Français, à savoir, l’entretien des tombes des soldats morts pour la France, des stèles, le Souvenir et la Transmissions auprès des jeunes générations. Ainsi fut présenté le Rosier de la Mémoire qui sera déposé avec la gerbe traditionnelle au pied des stèles et monuments Mémoriels. Il évoqua les évènements et projets futurs comme le 80ème anniversaire de la Bataille des Alpes en 1940. La création de nouveaux comités, Chartreuse, Chautagne et Grand-Lac sont en bonne voie. Les différents intervenants de la délégation générale présentèrent chacun les divers aspects du fonctionnement logistique. A 11h 45, 13 porte-drapeaux et les participants se retrouvèrent devant le monument des Fusillés de la commune où une gerbe, ainsi que le Rosier de la Mémoire furent déposés, pour rendre hommage aux fusillés et aux combattants morts pour la France.

Du 31 octobre au 3 novembre se tiendra la quête Nationale du Souvenir Français,
au bénéfice de l’entretien des tombes des morts pour la France.

Saint Eustache - Inauguration stèle André Pricaz

Samedi 6 juillet au matin, une stèle à la mémoire de André Pricaz, de Bellecombe en Bauges, torturé puis assasiné par les nazis, a été inaugurée.

Le même jour, à Ecole, 11 jeunes furent fusillés ainsi que le maire de la commune.

Triste jour, pour le maquis de Bauges, que ce 6 juillet 1944.

Nicole Guéry, présidente du comité des Bauges était présente accompagnée d'Andrée Ferroud-Plattet au coté du comité de la Haute-Savoie.

07 08 DL Stele Saint Eustache

Commémoration des fusillés d’Ecole en Bauges

du 6 juillet 1944

Après un moment de recueillement sur la tombe de Lucien Chatelain, ancien président, nous avons assisté à la messe souvenir en hommage aux 12 fusillés, 11 prisonniers dont les plus jeunes avaient tout juste 16 ans et Monsieur Ballaz, maire de la commune et âgé de 70 ans), puis à la cérémonie devant la stèle des fusillés.

 Mme le maire d’Ecole en Bauges, retraça cette tragédie, devant les personnalités,  la gendarmerie, les Anciens combattants, le Souvenir Français, (représenté par Jean-Yves Sardella délégué général adjoint, Jean-Noël Parpillon, délégué général honoraire, Edith Sardella, trésorière de la DG, Nicole Guéry présidente du comité des Bauges accompagnée de membres de son comité), les 14 porte-drapeaux et l'assemblée.

Après le dépôt de gerbes et la minute de silence, le cortège s'est dirigé vers le cimetière pour se recueillir devant le carré où reposent les fusillées. Jean-Yves Sardella a prononcé un discours en mettant en avant  les prérogatives du Souvenir Français et a mis en avant la transmission aux jeunes générations du devoir de mémoire.

Après un dépôt de gerbes, la minutes de silence et le salut aux porte-drapeaux, lla cérémonie s'est terminée devant des rafraichissements offerts par la municipalité.

Cérémonie Commémorative du Centenaire de l'Armistice

Le 11 novembre, au Chatelard,  la commémoration  du centenaire de l'armistice  a rassemblé les 14 Maires des communes des Bauges, les anciens combattants, les sapeurs pompiers, Le Souvenir Français, dont sa présidente Nicole Guéry, ainsi que deux classes d'élèves.

Cérémonie commémoration des fusillés d’Ecole en Bauges du 6 juillet 1944

Après une dépôt de gerbe sur la tombe de Lucien Chatelain, ancien président du comité des Bauges décédé en septembre 2017, Nous nous sommes rendus à Ecole en Bauges pour rendre hommage aux fusillés du 6 juillet 1944 où une messe fut célébrée, en présence des personnalités civiles et militaires.

Mme le maire d’Ecole en Bauges, intervenait sur cette tragédie

12 PORTE-DRAPEAUX

La gendarmerie, les Anciens combattants, le Souvenir Français avec 7 de ses comités :

 Chambéry-Cognin, La Motte Servolex, Montmélian, Aix les Bains, Saint Alban Leysse, Les Bauges et La Ravoire.

Frédéric Mareschal Délégué Général de Savoie, J Noël Parpillon DG Honoraire, Edith Sardella Trésorière DG Savoie, J Yves Sardella Chargé de Mission auprès de la DG COM et vice-Président du Comité de Montmélian, René Springolo Président du Comité de La Ravoire - Commission Récompenses, Nicole Guéry Présidente du Comité des Bauges , Christiane Bert-Marcaz présidente du comité de Saint Alban-Leysse, Arlette Routin Vice-Président Comité de Montmélian et Didier Deleruyelle Président du Comité d’Aix-les-Bains venus accompagnée par leurs porte-drapeaux.

HISTOIRE

École-en-Bauge (6 juillet 1944)

Le 6 juillet 1944, onze prisonniers furent exécutés sommairement par les Allemands. Une quinzaine de français en uniforme allemand participèrent à cette opération.

Le 4 juillet 1944 les Allemands lancèrent une vaste opération de police sur l’ensemble du massif des Bauges (Savoie). Cette répression se traduisit par l’attaque de plusieurs maquis et de nombreuses exécutions sommaires. Comme le 1er mai, la vallée qui s’étend entre le col du Frêne et Jarsy fut investie : des troupes allemandes s’installèrent à École et patrouillèrent depuis cette localité. Les compagnies FTP 92-03 et 92-05, qui avaient envisagé une embuscade sur la route du col du Frêne, s’étaient retirées le 4 au matin sous une pluie battante. La 92-03 rejoignit son camp de base à Bornette et fut attaqué le jour même. Les sédentaires de la 92-05 reçurent, eux, ordre de se disperser jusqu’au départ des Allemands.

À École, le maire, Jules Ballaz, âgé de soixante-treize ans, et ses collaborateurs furent soumis à des interrogatoires et des menaces. Le 6 juillet au matin, Claudius Blanc, un négociant de trente-six ans, tenta de s’échapper au cours d’un interrogatoire. Rattrapé à l’extérieur du village, il fut dépouillé de ses biens et abattu. Dans la même matinée, l’officier dirigeant les opérations, le même qui commandait la répression du 1er mai, ordonna l’arrestation de huit jeunes gens d’École (Constant Arnichand, André Ferroud-Platet, Émile Gonthier, Lucien Gonthier, Eugène Nardin, Alexandre Paulandré, André Trepied, Joseph Trepied). Il semble que ces jeunes gens, tous membres de la Cie FTPF 92-05, s’étaient, dans un premier temps, réfugiés dans les environs du village et qu’ils étaient rentrés depuis peu chez eux, pensant que la situation s’était calmée. Une fois rassemblés, ils furent torturés.

À quinze heures toute la population fut rassemblée sur la place publique et le commandant allemand annonça qu’à titre de représailles, le maire et les huit jeunes gens allaient être fusillés ainsi que deux adolescents (Roger Burgos et Henri Orset) capturés la veille à Jarsy. Après que les femmes et les enfants eurent été renvoyés, les onze prisonniers furent abattus sur la place, un à un, en présence des hommes du village. Une fois l’exécution terminée il fut ordonné que les corps restassent en place tant que les hommes de la Gestapo seraient présents dans les lieux et plusieurs maisons furent incendiées.

SOURCES : Historique de la compagnie 92-05 par Louis Rochon-Laurent. — NARA, Rapport du 17 septembre 1944, mission Union. — Arch. Dép. Savoie, 961 W 31, Rapport du 25 10 1944. — Michel Aguettaz, Les FTP dans la résistance savoyarde, Grenoble, PUG, 1995.