Les Comités  du Souvenir Français Savoie

80ème anniversaire de La Bataille des Alpes

En raison de la crise sanitaire, le week-end de commémoration par des reconstitutions historiques prévue les 12 et 13 juillet 2020 au fort du Télégraphe est reportée en 2021.

Commémoration de l’un des événements le plus important et marquant de la seconde guerre mondiale en Savoie. Cette bataille opposa dans notre département 50 000 Italiens à 15 000 Français, entrainant la mort de plus de 400 soldats.

La victoire française empêchera l’occupation de la Savoie par l’Italie, servant ainsi de lieu d’accueil aux réfugiés, de cantonnement de l’armée d’armistice.

Cependant, afin de pallier le report de cet anniversaire important, Laurent Demouzon, historien local et spécialiste du sujet, guide du patrimoine Savoie-Mont-Blanc, en partenariat avec l’association de reconstitution historique « Tempête sur les Alpes », le Souvenir Français Délégation de Savoie et des communes de Val Cenis (col du Mont-Cenis), Bramans, Modane, Valmeinier et Valloire a organisé des cérémonies avec prises d’armes, dépôt de gerbes dans chacune de ces communes. Le beau temps, les anciens combattants, les porte-drapeaux, madame la députée Emilie Bonnivard, mesdames et messieurs les conseillers départementaux, les maires et le public furent bien présents.

 

Pour la Délégation de Savoie :

Frédéric Mareschal, Délégué Général, Jean-Yves Sardella, Délégué Général Adjoint, Edith Sardella, Trésorière et Gilbert Pilloud, président du Comité de Haute-Maurienne.

 

L’HISTOIRE

Le 10 juin 1940, devant la défaite inéluctable de la France face à l’Allemagne, l'Italie lui déclare la guerre. L'armée des Alpes du général Olry ne dispose que de 185 000 hommes mais le relief, les ouvrages de la ligne Maginot, une centaine de sections d’éclaireurs skieurs et une importante artillerie permettent d’étoffer le dispositif.

Les Italiens alignent plus de 300 000 hommes, appuyés par de l’artillerie et parfois de chars et d’aviation.

Du 10 au 20 juin, une série d’accrochages se déroulent sur le front.

Le 21 juin, les Italiens sur ordre de Mussolini, lancent une violente attaque générale de Menton au Mont-Blanc. Partout ils sont repoussés, ou ils ne progressent que de quelques centaines de mètres. L’offensive se poursuit jusqu’au 25 juin à 0h35, sans succès importants, aux prix de 5000 hommes hors de combats.

En Maurienne, le fort de la Turra, bien qu’encerclé tient jusqu’au 2 juillet, bloquant le col du Mont-Cenis.

Dans le Val d’Ambin, les Italiens parviennent jusqu’à Bramans sans pouvoir débouché sur Modane, cloués sur place par l’artillerie française.

Autours de Val Fréjus, les puissantes attaques menées par les cols du Fréjus, de la Roue et de la Vallée Etroite sont arrêtées par les ouvrages d’avant-postes et l’artillerie des ouvrages du pas du Roc, du lavoir et du Sapey.

Sur Valmeinier, 2 000 Italiens progressent sur Notre-Dame-des-neiges où ils sont arrêtés par l’infanterie française, soutenue par l’artillerie du fort du télégraphe et des Verneys.

A partir du 20 juin, les Allemands tentent de progresser à la rencontre des Italiens. Jusqu’au 24 juin, le groupement du général Cartier lutte farouchement pour entraver cette avance, remportant un succès aux Echelles, au Viviers du Lac (73) et une éclatante victoire à Voreppe (38).