Les Comités  du Souvenir Français Savoie

Anniversaire de la Libération de Montmélian le 28 août 2016

Dimanche 28 août 2016, les communes de Montmélian et de Francin commémoraient le 72ème anniversaire de la Libération de Montmélian et de ses environs.

Les élus, les anciens combattants, les résistants, les portes drapeaux, les membres du Souvenir Français (comité de la Combe de Montmélian) et de nombreux habitants du canton étaient réunis autour de la stèle de Francin, à la Mémoire des sept jeunes résistants morts pour la France, lors de la libération du secteur les 23 et 24 août 1944.

Petit rappel historique :

« En ce qui concerne les journées des 23 et 24 août 1944, plusieurs récits sur le sujet furent rédigés.

L’hypothèse logique et la plus vraisemblable serait que les positions allemandes sur Francin et Montmélian auraient eu pour but de couvrir les autres colonnes en retraite qui arrivaient de Grenoble. Ils devaient contenir le plus longtemps possibles l’avance des maquisards arrivant des Bauges et des autres troupes de Libération. Les colonnes allemandes arrivant de Grenoble avaient été retardées tout le long de leur route par les harcèlements du Maquis. Ainsi les allemands en position sur Francin et Montmélian ne voyant pas arriver leurs troupes, décrochèrent pour se replier sur l’Italie, direction Pont Royal. Ils devaient très rapidement s’y rendre avant que le maquis des Bauges arrivant par St Pierre d’Albigny ne les arrête.

(Témoignage de G G-Reydet de Francin)

Dès le 20 août 1944, les troupes américaines se regroupaient entre Bourg en Bresse et Aix-les-Bains. Cette annonce inexorable interpellait avec insistance les officiers allemands.

Le 24 août 1944, leur arrière-garde quittait Chambéry en direction du Mont-Cenis par la RN.6 et les routes parallèles. Leur hantise était de franchir le Pas du Roc près de St-Michel de Maurienne. Ce rétrécissement de la vallée avec surélévation de chaque côté, constituait en effet un passage obligé mais facilement défendable par d'éventuelles armes automatiques, placées en tir convergent.

A leur arrivée au garage Mautin (Francin, face au Super U actuel), les résistants en embuscade en lisière supérieure du vignoble de Montmélian, ouvraient le feu. Leur avant-garde atteignait le talus Nord de la voie ferrée, aussitôt contre attaquée par les soldats allemands. Ce bref engagement devait coûter la vie à sept jeunes maquisards.

On n'a pas la mesure des tués ennemis. André Girard-Madoux de Planaise (20 ans à l'époque), faisait partie du groupe de maquisards venus relever leurs camarades décédés. L'arrière-garde allemande devait renouveler sa sinistre besogne le lendemain, en fusillant 11 résistants à la Centrale d’Argentine, avant leur fuite vers l’Italie. » (Récit de Pierre David)

Madame Béatrice Santais, Député-Maire de Montmélian, en présence de monsieur Franck Villand, maire de Francin, prononça son allocution, rendant hommage à ceux qui donnèrent leur vie pour que vive la France, ainsi qu’à André Girard-Madoux, seul témoin désormais de ces évènements.

Avant le pot de l’amitié offert par la commune de Francin, la cérémonie prit fin par la remise de la Croix du Combattant Volontaire avec barrette « Afrique du Nord » à Jean-Pierre Durot, porte-drapeau du Comité de la Combe de Montmélian, par son frère, le lieutenant-colonel Christian Durot. Jean-Pierre était déjà titulaire de la Croix de la valeur militaire. Il termina sa carrière militaire comme maréchal des logis au 5ème Régiment de spahis.

Presse DL Francin du 30 8 16

État de service militaire de Jean-Pierre Durot :

Engagé résiliable provisoire de 3 ans le 4 novembre 1959 au titre du 7ème Régiment de Spahis à Senlis. Service comptant du 1er novembre 1959 – classe 59/2B.

Rejoint l’Algérie le 19 décembre 1960 au 5ème Régiment de Spahis – 1er escadron stationné à Zéddine, ferme de Méziane – Régiment dissout le 15 avril 1962.

A la dissolution du 5ème Régiment de Spahis, le 1er Escadron devient la 478ème unité de Force Locale, chargée de faire appliquer les accords d’Evian.

Muté au 1er RCA, il signe un rengagement de 6 mois.

Renvoyé dans ses foyers, titulaire d’une permission de 28 jours du 3 au 30 avril 1963.

Certificat Parachutiste Préliminaire n°27152 du 04 juin 1959 7ème Région Militaire.

Diplôme de la Médaille Commémorative Agrafe Algérie SP 87752 du 1er mai 1961.

Croix de la Valeur Militaire étoile de Bronze ordre général n°22 du 15 juin 1961.

Carte et Médaille du Combattant n°39419 du 16 février 1982.

Titre de reconnaissance de la Nation n°073/1070991 du 16 janvier 2014.

Croix du Combattant Volontaire barrette Afrique du Nord – Arrêté du 07 février 2016.