Les Comités  du Souvenir Français Savoie

Conférence « LES ROCHAMBELLES »

Intéressante soirée, ce vendredi 02 septembre 2022, à La Chavanne (Savoie), à l’occasion de la conférence sur le groupe « Rochambeau », animée par Jean-Yves Sardella, Délégué Général Adjoint du Souvenir Français de Savoie et membre de l’Académie de Savoie. En présence de la fille et de la petite fille d’Anne Marie Branet, « Rochambelle », inhumée dans le cimetière de la commune.

Ces femmes combattantes au sein de la 2è D.B.

En mémoire de l’une d’entre elles, inhumée à La Chavanne en Savoie.

Une histoire de femme

Un groupe de femmes au sein d’une unité blindée, de nos jours, c’est courant, mais pendant la Deuxième Guerre Mondiale cela l’était beaucoup moins. En effet celles-ci étaient surtout cantonnées à des rôles à l’arrière : personnel de bureau, infirmières dans les hôpitaux…

« Groupe Rochambeau » - « Division Leclerc » ?

Il faut savoir que le groupe Rochambeau fut l’un des seuls groupes de femmes engagées dans la France Libre, avec les Merlinettes, les Marinettes , et les recrues de l’Armée de l’Air. Ces groupes participeront aux opérations Alliées sur le territoire français, mais aussi, seront engagées sur tout le front européen. Le groupe « Rochambeau » fera partie du groupe de femmes servant au sein de la 2è Division Blindée de Leclerc. Il demeure aujourd’hui, le seul groupe féminin de l’armée dont le nom « officiel » restera masculin.

C'est au Etats-Unis que cette unité verra le jour, fruit du désir ardent d'une américaine : Florence Conrad. Elle créera ainsi le groupe d’ambulancières. Ce sera le départ pour le Maroc en septembre 1943, puis pour l’Angleterre en 1944, puis la France en ce début d’août 1944… « Enfin vient la minute où quelqu’un crie …

« France !... » Elles débarquent sur la plage de St Martin-de-Varreville : dénommée « Utha Beach ». Puis, c’est la Libération de PARIS. On verra Les Rochambelles sur tous les théâtres d’opérations où on aura besoin d’elles, sous le feu, la mitraille, les obus qui explosent sur la terre gelée en Alsace, à Sélestat, à Guémar, à Colmar, à Grüsenheim, Eccouché, etc… Elles iront jusqu'en Allemagne et poursuivront l’avance avec Leclerc à proximité du « Nid d’Aigle ». Mais jamais autant que pendant la Seconde Guerre mondiale, les femmes n'ont été mobilisées : mobilisation silencieuse dans les bureaux de Londres, mobilisation risquée auprès des résistants et des combattants quand elles portent des messages ou des explosifs. Elles ont travaillé au front dans les pires conditions et lors des combats les plus meurtriers. Certaines y ont laissé leur vie !  A nous de leur rendre hommage !  Aujourd'hui, la jeunesse de ces dames : Des « Rochambelles », des « Merlinettes », des « Marinettes » a été confiée à l'Histoire. Leur beauté reste fragile, mais leur cœur restera celui de ces jeunes femmes pleines d'entrain qui partirent, il y a bien longtemps, pour aider à la Libération de leur pays : LA FRANCE !